Spot Check : Haleiwa

Swells rolling in at Haleiwa beach park

La vague de Ali’i Beach Park, connue sous le nom de Haleiwa, occupe une place à part dans le monde du surf. Ancien spot clé du Triple Crown of Surfing, Haleiwa est un point break unique, considéré comme l’un des meilleurs spots de grosses vagues haute performance au monde. Il peut encaisser des houles allant jusqu’à 4 mètres (12 pieds), et contrairement à de nombreux spots qui saturent dans les grosses conditions, Haleiwa devient souvent encore meilleur à mesure que la taille monte.

Au fil des générations, de nombreux grands noms du surf hawaïen y ont fait leurs armes ou démontré leur puissance, notamment  Eddie AikauSunny Garcia, Kekoa Bacalso ou encore Bettylou Johnson

Située dans la petite ville de Haleiwa, cette vague tire son nom de ce charmant village côtier, considéré comme la porte d’entrée de la North Shore, tant géographiquement que symboliquement. Pour beaucoup de jeunes surfeurs locaux, Haleiwa est le premier vrai spot avant de progresser vers des vagues plus exigeantes comme Sunset, Rocky Point, Pipeline ou Waimea. Grâce à sa section intérieure plus douce, la vague est parfaite pour les enfants et les groms dans les petites à moyennes houles.

Le nom Haleiwa signifie « maison du frégate » (iwa) en hawaïen. Autrefois ville sucrière au XIXe siècle, c’est aujourd’hui une destination connue pour son ambiance détendue, ses galeries d’art et ses douceurs locales comme le shave ice ou les açaï bowls.

Bella Ebrez rides the waves of HaleiwaHaleiwa est une droite la plupart du temps, mais peut aussi proposer de belles gauches lors des petites houles. Le pic principal casse à environ 270 mètres du rivage, au-dessus d’un reef en forme de V, avant de s’échouer dans une section peu profonde surnommée le Toilet Bowl. Le spot fonctionne durant l’automne, l’hiver et le printemps, et les meilleures conditions arrivent avec une houle ouest-nord-ouest. Si la houle est trop ouest, elle est bloquée par le reef d’Avalanches ; si elle vient trop du nord, elle est bloquée par Pua’ena Point, un autre spot voisin. Résultat : Haleiwa peut parfois paraître plus petit que d’autres spots alentour, mais lorsque tout sature, Haleiwa devient souvent le meilleur choix.

Comme beaucoup de spots de la North Shore, Haleiwa est orienté au nord-ouest, ce qui signifie que les alizés soufflent souvent offshore. Lorsque le vent s’oriente à l’est, il peut créer un léger clapot latéral, tandis que les vents de Kona (sud-ouest) apportent des conditions plus désordonnées. Le setup idéal : des vents légers du sud-est.

Un autre aspect bien connu de Haleiwa, c’est le courant, qui devient de plus en plus puissant à mesure que les vagues grossissent. Lors des grosses houles, le spot se transforme en véritable tapis roulant, tirant les surfeurs vers la jetée et le canal du port. En cause : le spot voisin Avalanche, qui aspire de grandes quantités d’eau avant de les relâcher vers le reef intérieur de Haleiwa, forçant cette eau à s’évacuer par le canal. Résultat : même en pagayant fort, il arrive qu’on soit aspiré dans la zone d’impact. Mieux vaut bien connaître ses limites. Quand on doute, on ne rame pas.

Hawaiian Pro at Ali'i Beach Park in Haleiwa

Comme partout sur la North Shore, l’affluence à Haleiwa varie selon la taille de la houle. Lors des petites houles en début ou fin de saison, l’ambiance est détendue, avec des locaux, des familles, et une bande de groms qui surfent l’intérieur. Mais entre novembre et février, quand les houles sont solides, le line-up devient plus intense, avec des pros venus s’entraîner pour les compétitions. Comme toujours : respect des locaux, attention aux autres, et bon esprit.

Billy Kemper in his element at HaleiwaLors des grosses houles, les surfeurs optent souvent pour des planches avec un peu plus de longueur et de rame. Pour des houles de 60 cm à 1,20 m (2 à 4 pieds), Glenn Pang recommande le Flux Model, avec son single to double concave et un slight vee à l’arrière qui permet une bonne glisse et des virages nets même dans les petites vagues. Quand le surf monte d’un cran, il conseille le CSU Model, une version step-up du Flux avec un rocker plus modéré, un outline fluide et un fond single à double concave également, pour garder de la vitesse dans les sections molles et un bon contrôle dans les sections critiques. Pour les grosses houles, Glenn recommande le W4 Model : un rocker plus prononcé pour les drops raides, un vee accentué à l’arrière, conçu pour encaisser la puissance et la vitesse tout en gardant de la maniabilité dans le creux.


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